Le glaucome : ce que voient et ce que vivent les patients.

Le glaucome : ce que voient et ce que vivent les patients.

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Modération

Elisabeth Quin
Elisabeth QUIN Journaliste, animatrice

Orateurs

Christophe BAUDOUIN
Pr Christophe BAUDOUIN Chef de service d'ophtalmologie des Quinze-Vingts
Antoine Labbé
Pr Antoine LABBÉ Professeur d'Ophtalmologie à l’hôpital des Quinze-Vingts

À propos

Le glaucome est une des principales causes de cécité irréversible dans le monde. Il correspond à une dégénérescence du nerf optique liée en grande partie, mais pas exclusivement, à une augmentation de la pression oculaire, en raison d’une évacuation partielle ou insuffisante de l’humeur aqueuse de l’œil.

 

La diminution de la pression oculaire est actuellement le seul moyen de traiter le glaucome ou plus exactement d’en ralentir l’évolution. En découle l’importance d’un dépistage aussi précoce que possible, notamment dans la famille des patients atteints de glaucome. 

 

L’arsenal thérapeutique est vaste avec différents collyres, des lasers et de la chirurgie. Les traitements médicaux sont le plus souvent efficaces mais posent parfois des problèmes de tolérance, notamment avec des sécheresses oculaires ou des allergies induites.

 

Ces traitements ont donc parfois un retentissement plus important sur la qualité de vie des patients que la maladie elle-même, qui reste longtemps asymptomatique ou peu gênante. Le déficit visuel est longtemps périphérique, entrainant un flou visuel qui réduit progressivement le champ de vision.

 

Aux stades plus évolués de la maladie, un véritable handicap visuel peut survenir avec la perception des seuls détails centraux ou très périphériques au sein d’un flou global. Cette atteinte de la fonction visuelle peut entraîner des chutes ou de grandes difficultés dans les relations sociales.

 

D’autres manifestations peuvent s’y associer comme des difficultés accrues en cas de manque de lumière ou au contraire, une très grande sensibilité aux fortes lumières et aux contre-jours, auxquelles s’ajoutent les conséquences des traitements locaux ou d’un éventuel traitement chirurgical.

 

La détection précoce de la maladie à des stades peu avancés est donc un enjeu primordial en santé publique car il n’existe pas à ce stade de moyen de protéger totalement ou de régénérer un nerf optique altéré.

 

Des recherches sur la neuroprotection ou sur des thérapies cellulaires avec des cellules souches sont en cours et laissent espérer de nouvelles stratégies thérapeutiques.